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Section CFDT des communaux de Châtillon
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21 janvier 2011

La nouvelle vague ....par Yves Montalescot, secrétaire général de l'UD CFDT 92

La crise de 2008 a eu  l'effet d'un tremblement de terre. Son oncle de choc a engendré une première vague de concertation sociale en France . Des dizaines de milliers de manifestants ont déferlé dans les rues pour demander au pouvoir de réagir, face à la crise économique et financière qui ébranlait la planète. Deux ans plus tard, c'est cette crise qui a précipité le calendrier prévu pour la négociation de notre système de retraites, en soumettant au législateur une réforme comptable afin de freiner les déficits publics. Ce n'est pas pour sauver le principe de la répartition que le projet a été adopté mais avec le seul souci de faire des économies immédiates. Peu importe le creusement des inégalités et la baisse, à terme, de nombreuses pensions!

 

Une majorité de français ne s'y est pas trompée en soutenant massivement ce mouvement de contestation contre cette réforme injuste. Pour la seconde fois, une vague de protestation, encore plus importante que la première,a envahi pendant plusieurs mois l'espace public. Rien n'y a fait! Les yeux rivés vers les agences de notation qui classent les pays selon leur niveau de solvabilité, le gouvernement a ignoré toutes les tentatives faites par le front syndical d'engager des négociations pour une réelle réforme systémique garantissant l'avenir de notre régime de retraites. Celle-ci a été repoussée en 2013...après les élections présidentielles.

 

En l'attente, la course au moins disant social continue. Au nom de la réduction des déficits, unique credo mondial, il faut réduire les dépenses.

Peu importe la destruction des services des services publics et la dégradation des infrastructures qui pourtant participent à la performance économique de notre pays. Pour l'heure, gouverner c'est l'uniquement prendre en compte les effets immédiats de ses décisions sans se préoccuper des conséquences négatives à plus long terme.

 

Dans la catégorie des variables sacrifiées, le gouvernement et les employeurs s'attaquent également à la valeur travail et à son lourd cortège de charges sociales, jugé totalement inadapté aux exigences cumulées de la mondialisation et de la crise.

Peu importe la précarisation de nombreux emplois, les baisses de pouvoir d'achat. Les salariés doivent être les premiers à payer car ils sont les plus nombreux. De plus, même mécontents, ils ne peuvent pas s"exiler massivement en Suisse ou au Liechtenstein. 

 

Pourtant, dans une démocratie, ce sont normalement les plus nombreux qui pèsent sur les choix.

et puis, dans un pays avancé comme le nôtre, l'expression démocratique ne se résume pas aux seuls, rendez-vous électoraux. Elle vit aussi dans un dialogue constant entre les élus et leurs administrés. Pour ce qui nous concerne, syndicalistes, notre terrain est celui du dialogue social avec les pouvoirs publics et les employeurs.

 

Or, s'il fallait attribuer une note sur la qualité du dialogue social, à l'image des agences de notation financières, nos dirigeants et chefs d'entreprises devraient s'angoisser. La nôtre pourrait approcher DD, voir pire. Faire une loi sur la rénovation du dialogue social ne sert à rien si son application ne s'accompagne pas d'une volonté politique.

 

Pour nous faire entendre, il faudra que d'autres vagues de plus en plus puissantes et nombreuses mettent à bas les certitudes de nos dirigeants. D'ailleurs, la météo sociale se dégrade un peu partout en Europe.

 

Plutôt que d'attendre la tempête générale et ses conséquences, il voudrait mieux joindre aux exigences des financiers celles des peuples, à moins que le développement économique ne serve plus à contribuer à leur bonheur.

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